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Un défi pour les bouddhistes. par Joshin Sensei

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Un défi pour les bouddhistes. par Joshin Sensei Empty Un défi pour les bouddhistes. par Joshin Sensei

Message  Tâm Chân Hanh Lun 16 Mar - 21:23

une réflexion approfondie, ( ou une méditation) sur le bouddhisme
ce qu'il est
et ce qu'il devrait être


Un défi pour les bouddhistes. par Joshin Sensei Rubon1

Le 28 octobre 2007

Chaque
matin, je regarde un certain nombre de sites d’informations sur
Internet ; regardant ce qui se passe, je ressens encore plus fortement
la vérité des paroles du Bouddha : « Le monde est enraciné sur la souffrance. »Presque
chaque jour, je suis effrayé par l’énorme souffrance qui assaille les
êtres humains sur chaque continent, et plus encore par cette terrible
vérité que cette souffrance , pour sa plus grande part, ne naît pas des
vicissitudes d’une nature impersonnelle, mais des feux de l’avidité, de
la haine et de l’illusion qui brûlent au coeur des hommes.


L’immensité
de l’angoisse du monde a fait naître dans mon esprit des questions sur
les perspectives du bouddhisme en occident. J’ai été frappé par combien
rarement ce thème de la souffrance globale - la souffrance palpable des
êtres humains- est exploré dans les revues bouddhistes ou dans les
enseignements que je connais. Il me semble que le bouddhisme en
occident tend à demeurer dans un espace cognitif qui définit la
première des Quatre Nobles Vérités tout à fait en relation avec un
arrière-plan de notre style de vie de classe moyenne : le
mécontentement harcelant, l’ennui du trop-plein,la douleur de relations
insatisfaisantes, ou, avec un salut vers les Enseignements, la ronde
des renaissances. Trop souvent, me semble-t-il, l’accent que nous
mettons sur ces aspects de dukkha nous rend oublieux de la souffrance
catastrophique qui engloutit chaque jour près des trois quarts de la
population mondiale.


On peut trouver une exception à cette tendance dans le mouvement « Un bouddhisme engagé » (Engaged Buddhist movement).
Je crois que cela est très prometteur, mais de mes lectures –
superficielles- j’ai été frappé par deux choses : d’une part alors que
certains Bouddhistes Engagés recherchent de nouvelles perspectives à
l’aide du Dharma, pour beaucoup le bouddhisme n’est que l’occasion
d’une pratique spirituelle à utiliser tout en épousant simultanément
des causes socio-politiques pas très différentes de celles de la gauche
en général. Deuxièmement, ce courant de Bouddhisme Engagé reste très
secondaire par rapport au centre de l’intérêt du bouddhisme en
occident, qui est le Dharma comme chemin vers la paix intérieure et la
réalisation personnelle.

Si le Bouddhisme à
l’Ouest n’est plus qu’un moyen de poursuivre une croissance spirituelle
personnelle, j’ai peur qu’il n’évolue en ne présentant que la moitié de
son potentiel. Attirant les personnes aisées et éduquées, il sera un
foyer généreux pour l’élite intellectuelle et culturelle, mais il
risque de transformer la quête de l’éveil en un voyage privé qui, face
à l’immense souffrance qui assaille quotidiennement la majorité des
êtres humains, ne peut présenter qu’un quiétisme résigné.


Il
est vrai que la pratique de la méditation bouddhiste demande un retrait
et une focalisation vers l’intérieur ; mais la mise en pratique du
Dharma dans le monde ne serait-elle pas plus complète en allant aussi
vers l’extérieur et en s’adressant aussi aux misères grinçantes qui
affectent l’humanité ?


Je sais que nous nous
engageons dans de nobles méditations sur la compassion, qui épousent
les idéaux de paix et d’amour. Mais notez que nous les poursuivons
surtout comme des expériences intérieures, subjectives tournées vers la
transformation personnelle. Trop rarement ce type de compassion va-t-il
remonter ses manches et aller au charbon. Trop rarement se traduit-il
en programme pratique pour des actions efficaces avec des buts
réalistes visant à diminuer la souffrance réelle de ceux qui souffrent
des catastrophes naturelles ou sociales.


Par contraste, prenez Christian Aid et World Vision : ce
ne sont pas des mouvements missionnaires désireux de faire du
prosélytisme mais des organisations qui apportent soulagement et aide
au développement tout en s’attaquant aussi aux causes de la pauvreté et
de l’injustice.
De même, l’American Jewish World Service ne
cherche pas à convertir les gens au judaïsme, mais à exprimer
l’engagement juif à la justice sociale en allégeant : « la pauvreté, la
faim, et la maladie, parmi les peuples en développement, sans
considération de race, de religion ou de nationalité. »




Pourquoi le Bouddhisme n’a-t-il rien de semblable ? [1]
Nous pouvons certainement trouver un cadre pour cela dans le
Bouddhisme, dans sa doctrine, ses idéaux éthiques, ses archétypes, ses
légendes, et ses précédents historiques.
Je
reconnais que beaucoup de bouddhistes sont engagés individuellement
dans le social et qu’un petit nombre de grandes organisations
bouddhistes travaillent sans relâche à travers le monde pour soulager
la souffrance humaine. Leur dévouement mérite totalement notre estime ;
malheureusement, jusqu’à présent, ces groupes n’attirent que peu de
personnes.


Les
enseignants bouddhistes disent souvent que le moyen le plus efficace de
protéger le monde est de purifier nos propres esprits, ou bien qu’avant
de s’engager dans une action compassionnée nous devons atteindre la
réalisation du non-ego ou de la vacuité.
Il y a sans doute du
vrai dans ces enseignements, mais je pense que ce n’est qu’une vérité
partielle. En ces temps difficiles, nous avons aussi l’obligation
d’aider ceux qui sont immergés dans le monde, et qui vivent au bord du
désespoir et de la misère. La mission du Bouddha, la raison de son
apparition dans la monde, était de libérer les êtres de la souffrance
en déracinant les racines du mal que sont l’avidité, la haine et
l’ignorance. Ces racines sinistres n’existent pas que dans notre
esprit. Elles ont pris aujourd’hui une dimension collective et se sont
étendues sur des pays et des continents entiers. Aider les êtres à se
libérer de la souffrance aujourd’hui demande que nous allions à
l’encontre des personnifications et des systèmes contemporains.




A
chaque période historique, le Dharma trouve de nouveaux moyens pour
développer son potentiel, de façon directement liée aux conditions
historiques de cette ère. Il me semble que notre ère offre le cadre
historique approprié pour que la vérité transcendante du Dharma se
retourne vers le monde et s’adresse à la souffrance humaine à tous
niveaux – même les niveaux les plus bas, les plus durs ou dégradants –
pas seulement à travers la contemplation mais aussi à travers des
actions efficaces, qui apportent le soulagement tout en étant
illuminées par leur fin qui est au-delà du monde. Le défi spécial
qu’affronte le bouddhisme aujourd’hui est de se lever pour être
l’avocat de la justice dans le monde, une voix de la conscience pour
les victimes d l’injustice sociale, politique et économique qui ne
peuvent se lever et parler pour elles-mêmes. Ceci, selon moi, est le
défi profondément moral marquant le moment critique dans l’expression
moderne du Bouddhisme. Je crois aussi que ce défi montre la direction
que doit prendre le Bouddhisme s’il veut partager la mission du Bouddha
avec toute l’humanité. Bikkhu Bodhi



Bikkhu
Bodhi , un moine occidental du Theravada, a traduit plusieurs ouvrages
importants du Canon Pâli. Il a été ordonné à Sri Lanka, où il a vécu
plus de vingt ans. Il réside maintenant au Chuang Yen Monastery, à
Carmel, Etat de New York.
Post-Scriptum :


Commentaires
de Joshin Sensei : Beaucoup de personnes viennent au Dharma par
découragement des engagements politiques ou sociaux. Désir d’agir seul,
en dehors de groupes constitués ; nécessité- vraie- de commencer par
soi ; difficulté de changer nos présupposés, forgés au cours de notre
vie, et renforcés quotidiennement par radio, télé, journaux, etc :
flemme de chercher une nouvelle façon de regarder et comprendre le
monde à partir du Dharma ; refus de « se salir les mains », désir de
trouver une pratique « pure », qui ne serait pas touchée par le monde
-sale- ; repli égoïste, encouragé par l’accent mis sur « la quête de la
sérénité »de notre société, et méconnaissance totale du rôle du
Bouddhisme à travers l’espace et les âges ( En Chine comme au Japon,
les moines creusaient pour faire apparaître des sources, ou drainaient
pour mettre de nouvelles terres en culture, connaissaient les herbes
pour s’occuper des malades, etc ; ils ont eu un rôle social important à
côté de leur rôle spirituel. Voir aussi par ex. un très beau livre sur
la Thailande « Sons of the Buddha, the Early lives of Three
Extraordinary Zen Masters », qui nous montre le travail social,
médical, culturel des moines et des temples en Thailande jusqu’aux
années soixante) . Enfin, s’il a toujours existé, dans toutes les
traditions bouddhistes, des ermites retirés du monde, vivant en
méditation, ce n’était pas pour une recherche personnelle d’une paix
intérieure confortable, mais pour atteindre l’Eveil complet afin de
pouvoir aider tous les êtres.

L’accent
mis à présent sur la pratique personnelle n’est que le reflet d’une
société marchande ; nous apportons dans notre pratique spirituelle le
même individualisme et la même recherche du plaisir que dans nos
activités de loisirs !

Ne critiquons donc
pas les Enseignements pour ce qu’ils ne donneraient pas : ce ne sont
pas les Enseignements qui sont en cause, mais ce que nous en faisons.
Notes :


[1]
Il y a dans l’école Soto un département d’aide sociale et humanitaire ;
mais je dois reconnaître qu’on n’en entend pas beaucoup parler dans le
bulletin de l’école.

Daishin est le bulletin de la sangha réunie autour de Joshin Sensei, fondatrice du temple "La Demeure Sans Limites".
http://www.larbredeleveil.org/lademeure/
Tâm Chân Hanh
Tâm Chân Hanh


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